SUP Foil Downwind : On a testé pour vous !
Aujourd'hui, plongeons dans cette discipline en plein essor dans le monde des sports aquatiques. Cette activité est captivante car elle offre une expérience de glisse et d'aventure incomparable, mais est-elle vraiment à la portée de tous ?
Qu'est-ce que le SUP Foil Downwind ?
Le Stand-Up Paddle Foil Downwind consiste à utiliser une planche de paddle équipée d'un foil, qui soulève la planche hors de l'eau à mesure que la vitesse augmente. Le départ se fait à l'aide d'une pagaie pour décoller la planche hors de l'eau puis voler sur la houle.
Dans cette discipline, les riders naviguent le long de houles générées par le vent, profitant de la poussée du foil pour planer au-dessus de la surface de l'eau.
Très pratiqué à Hawaï, le Downwind s'invite sur toutes les côtes, et permet de faire des traversées incroyables en mer ou en longeant les côtes, pourvu que l'on reste dans le sens du vent !
Concrètement, vous pouvez voler de la Ciotat à la Six fours en Méditerranée ou traverser la rade de Brest en Atlantique.
L'équipement essentiel en Downwind
Pour exceller dans le SUP Foil Downwind, l'équipement adéquat est essentiel :
- Une planche de paddle adaptée, généralement longue et étroite pour optimiser la prise de vitesse.
- Un foil performant (haut ratio) pour suivre la vitesse de la houle ainsi qu'une pagaie pour se propulser au départ.
- Une combinaison appropriée, flexible et chaude qui vous offrira une liberté de mouvement maximale tout en assurant une protection contre les éléments.
- Les accessoires indispensables de sécurité : casque, gilet, vhf ou téléphone, lampe flash.
Pourquoi le SUP Foil Downwind est l'expérience ultime ?
La pratique du Downwind offre une multitude d'avantages tant sur le plan physique que mental. En plus, de constituer un excellent entraînement cardiovasculaire et musculaire, cette discipline procure une sensation de liberté et de connexion avec la nature incomparable. Glisser sur la houle en harmonie avec le vent et les éléments est une expérience véritablement transcendante.
Expérience technique
Chevaucher la houle n'est pas chose facile, il faut être capable de tenir sur sa planche tout en pagayant fort et droit, puis de gérer l'équilibre en l'air, les phases de pumping (rebonds) et les phases de connexion entre les bumps (sauter de clapot en clapot pour garder sa vitesse). Vous croyez que c'est acquis, jamais ! Chaque parcours (run) est différent et le matériel vous aidera à repousser vos limites.
Expérience physique
C'est un sport plus que complet, il vous faudra beaucoup de cardio et d'endurance, des appuis qui sollicitent les cuisses, et de l'équilibre à revendre ! Le challenge mettra aussi votre force mental et votre détermination à rude épreuve, accrochez-vous car cela vaut le coup.
Sensations ultimes
Le tapis volant est une activité incroyable, de la glisse à l'état pure, sans bruit ni frottement, où l'on ressent le moindre courant océanique. Ceux qui pratiquent de la wing goûtent à ce plaisir, le surfoil sans rien dans les mains renforcent ce feeling incroyable, et le downwind vous permet de savourer beaucoup plus longtemps ce sentiment de liberté et de glisse.
Aventures extra-ordinaires
Le downwing foil est une aventure à part entière. Vous vous éloignez des côtes, vous jouez avec les éléments du large, c'est une autre dimension qui s'ouvre à vous. Et le terrain de jeu est sans fin !
Conseils pour débuter et progresser en Downwind
Vous l'avez compris, cette discipline n'est pas à la portée de tous, il est important de commencer par les bases. Familiarisez-vous avez votre équipement et pratiquez dans des conditions adaptées à votre niveau de compétences.
- Pratiquez le stand up paddle pour vous familiariser avec la pagaie.
- La wing vous donnera l'occasion de sentir l'équilibre du foil en freefly.
- Le surfoil vous permettra de gouter au vol libre.
Ensuite, étape par étape vous devrez mixer toutes ces compétences pour apprendre à décoller à l'aide de votre pagaie puis voler.
L'étape ultime sera de lire l'océan et ses bumps pour voler du départ jusqu'à l'arrivée.
Commencer par des "deflater" : remontez au vent en wing, dégonflez au large pour la ranger dans un sac étanche, et revenez au point de départ à l'aide de la pagaie. C'est un excellent moyen pour vous tester en choisissant la distance de votre run, et vous pouvez le faire en toute autonomie.
Notez qu'il est plus simple de faire des parcours sur de la houle de vent (wind swell) plutôt que sur de la houle de large (ground swell).
Restez positif ! C'est une discipline compliquée où il faut savoir rester humble face aux éléments. Le chemin est long et dur mais le résultat est incroyable.
N'hésitez pas à utiliser des planches avec de la longueur et du volume, ainsi que de la surface de foil, ainsi vous mettrez toutes les chances de votre côté.
Profitez des jours sans réel condition pour vous entrainer à ramer et garder l'équilibre, voir arriver à décoller sur du plat (flat start).
N'hésitez pas à prendre des cours auprès de professionnels pour acquérir les techniques nécessaires et évoluer en toute sérénité.
Stan Bresson nous livre son expérience de débutant en downwind foil
"J'adore ce côté waterman et le foil occupe beaucoup de mes sessions depuis quelques années, que ce soit en wing ou en surf foil. L'idée de voler au large sur plusieurs kilomètres m'a tout de suite séduit !
J'avoue beaucoup déchanté depuis quelques mois tant la pratique est exigeante que ce soit au niveau du physique, de la technique et des conditions météos.
Mais je peux vous dire que les quelques vols que j'ai pu faire me garde ultra motivé pour continuer à progresser."
Xavier Leroy nous livre son expérience d'intermédiaire en downwind foil
Originaire de Bayonne, le downwind n'est pas vraiment la première activité qui te vient à l'esprit quand tu habites sur la côte basque et landaise... mais ayant déménagé récemment sur la Méditerranée, le downwind prend tout son sens, c'est un petit peu un condensé de tous les sports de glisse que l'on aime bien avec ce mélange d'aventures, de camaraderies, d'imprévus, de galères et de Saint Graal.
Il permet de fuir le monde, les spots saturés, les engueulades et les prises de tête et c'est un petit peu un retour aux sources comme dans le temps avec de la bonne humeur, des vagues infinies et de l'éclate pure...
Le matériel va avoir son importance ici plus que nulle part ailleurs celui pour la sécurité bien évidemment mais aussi celui qui va vous permettre de surfer ce tapis roulant de vagues infini.. Toujours miser sur une planche grande et droite, confortable avec un foil à haut ratio et de bonne superficie ainsi qu'un mât entre 75 et 80cm.
Si possible, trouver un pote qui s'y est déjà mis et qui connaît la zone. Cela fera gagner pas mal de temps et éviter beaucoup de galères...
Pour ce qui est du matos de sécurité, un casque, un gilet, à manger, de l'eau, un téléphone portable et si possible une VHF et pour les longues distances bien évidemment prévenir le cross et quelqu'un de sa famille au cas où on manque à l'appel... Ce qui est pas mal aussi et qu'on fait entre nous, c'est de se géolocaliser en temps réel sur Whatsapp, cela permet en arrivant de voir où est le dernier ou les retardataires...
L'apprentissage peut-être long et laborieux mais la récompense au bout est sans égal pour avoir essayé pas mal de sports aquatiques, celui-ci est super complet et mélange tout ce que l'on aime. Bien évidemment, pour les débuts le mieux est de s'entraîner sur des plans d'eau lisse pour ceux qui n'ont jamais fait de stand up, pour comprendre l'équilibre et la prise de vitesse ainsi que la rame et son utilisation...
La lecture de l'océan va bien évidemment être un point-clé, cela ne s'apprend pas en une journée, cela demande un certain apprentissage si vous vous décidez à pratiquer, il faut tout laisser de côté et s'investir à fond là-dedans pendant un certain temps en fonction de chacun.
Ne lâchez pas le morceau, foncez, la récompense est au bout du tunnel !!! ;)
Bon ride.
Louis Raynal nous livre son expérience d'intermédiaire en downwind foil
"Après de nombreuses années de préparation en voile olympique, la découverte du foil m’a fait renouer avec la « voile plaisir ». Si l’apprentissage de la wing a été rapide, le downwind en supfoil m’a immédiatement sorti de ma zone de confort. Totalement étranger aux sports de rame, il a fallu partir de zéro dans cette discipline physiquement et techniquement exigeante. J’ai toutefois été immédiatement séduit par les valeurs de ce sport, qui s’est tout de suite révélé addictif malgré les nombreuses frustrations du début. Je pense qu’il s’agit à ce jour de la discipline ultime en termes de liberté : plus de voile, simplement du surf sur de longues distances au large.
L’équipement joue un rôle plus essentiel que jamais, car l’optimisation de chaque détail permet d’améliorer l’accessibilité et la performance : planche, foil, pagaie, combinaison, équipement de sécurité … si le DW est aujourd’hui ma pratique favorite, il ne faut pas oublier le risque qu’il peut représenter. La sécurité doit-être le maître mot.
Nous ne partons jamais sans partager nos positions et prévenir de nos parcours, tout en embarquant le matériel nécessaire : combinaison souple et chaude, téléphone, lumière, couteau, VHF …"
Nicolas Beynet nous livre son expérience d'expert en downwind foil
"Le downwind foil c'est pour moi un peu l'expérience ultime en termes de glisse. D'une part, il y a ce sentiment de liberté, de sérénité et de calme malgré la mer déchaînée et le vent fort.
Imagine-toi faire un downwind en fin d'après-midi quand l'eau prend des couleurs d'un vert bleuté et que la lumière du soir orangée se reflète dans les crêtes des vagues parfaitement bien rangées dans ce chaos salé.
De part et d'autre, des oiseaux de haute mer curieux, qui t'accompagnent quelques instants en rasant les vagues. Si à ça tu rajoutes des bons copains pour partager un tel run c'est un peu la quintessence. Parce qu'un bonheur n'est rien s'il n'est pas partagé.
D'autre part, il y a ce côté sportif que j'adore et qui rassemble tous tes sens et demande une grande concentration. L'explosivité indispensable au décollage, l'équilibre à gérer pour ne pas tomber avant le take-off et pour gérer le foil en vol.
La qualité la plus importante qui vous économisera à coup sûr les jambes, c'est la lecture des vagues. C'est une véritable partie d'échecs et c'est ça qui est génial. Au plus, la lecture est bonne, moins il y aura à "pomper" pour attraper les poches d'énergies des vagues.
En downwind, la seule limite : c'est soi-même !
Je rajoute un point important sur la sécurité, à chaque sortie :
- Avertissez le CROSS et des proches
- Ne vous surestimez pas
- Aillez toujours un téléphone sur vous
Bon ride à tous !"
Jonas Hiller nous livre son expérience en downwind foil en Suisse
"C'est comme faire du ski ou du snowboard de poudreuse sur un pump track. Actuellement, il n'y a qu'un seul sport qui me passionne autant que le SUP-Downwind-foiling. Et croyez-moi, j'ai essayé tout un tas de sports différents, dont beaucoup de kite et de wing.
Ce sport m'enthousiasme à plus d'un titre. C'est la combinaison ultime d'adrénaline, d'aventure, de connexion avec la nature et de poussée du corps et de l'esprit vers de nouveaux sommets, parfois inconnus.
Il y a environ un an, quand j'ai acheté ma première planche de downwind, je n'étais même pas sûr qu'il était possible de faire du SUP-foil downwind en Suisse. Il se trouve que les conditions sont excellents sur nos loacs !
L'un des inconvénients du downwindig avec le SUP-foil est la logistique, et nous profitons de l'excellent système de transport public (train) autour du lac de Nauchâtel ou du Lac Léman.
Le matériel de SUP-Foil pour le downwind s'est développé au cours des dernières années et continue à se développer rapidement. L'évolution la plus notable est la planche longue et étroite qui rassemble plus à un aviron qu'à un véritable SUP. De plus, les foils sont de plus en plus longs et étroits, ce qui permet d'augmenter le ratio d'aspect, qui favorise l'efficacité, la glisse et la vitesse.
Les combinaisons sont presque obligatoires en Suisse à cause de la température froide de l'air et de l'eau, surtout en hiver et au printemps. Maintenant que les chutes sont plus une exception qu'une règle, j'ai commencé à utiliser des combinaisons un peu plus fines que celles que j'utilise habituellement pour le winging ou le kite, principalement pour deux raisons : je vais dans le sens du vent, ce qui réduit le refroidissement éolien, et je suis également plus actif physiquement en connectant les bumps et en pompant.
L'achat d'une bonne combinaison souple en vaut la peine. Il n'y a rien de pire que de se sentir obligé de travailler contre les restrictions de son néoprène. Je suis tombé amoureux des combinaisons Yamamoto de Saint Jacques. En plus de leur flexibilité, elles sont également hydrophobes, ce qui signifie qu'elles aspirent moins d'eau lorsque vous pagayez jusqu'à la ligne de vent ou que vous avez un crash pendant la course, de sorte que vous remarquez à peine une différence de poids si la combinaison est mouillée ou sèche.
En ce qui concerne la sécurité, je porte un gilet de sauvetage, mon téléphone et mes outils et une barre de nutrition.
Les prochaines étapes sont les downwind en mer, plus complexe avec la combinaison du vent, la houle, les courants et les marées."
Conclusion
Le SUP Foil Downwind est bien plus qu'un simple sport aquatique, c'est une véritable aventure qui vous transporte au-delà des limites de l'imagination. Avec l'équipement adéquat et une bonne dose de détermination, vous pouvez explorer les océans en toute confiance et vivre des moments inoubliables. Racontez-nous vos expériences !
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